André

Cohen-Aknin

André Cohen-Aknin quitte l’Algérie en 1962, à l’âge de treize ans ; il passe son adolescence à Paris, puis il voyage, exerce différents métiers, avant de s’installer dans la Drôme en 1983. Depuis, il chemine avec des musiciens, enseigne la communication pendant 15 ans, forme à la lecture à voix haute des élèves de lycée, des enseignants de l’IUFM de Grenoble. L’écriture d’une pièce de théâtre  «Les gens d’ici» lui ouvre la scène.
En voyage d’écriture au Maroc, il est frappé par la lumière d’Afrique. L’Algérie resurgit et il la fait revivre dans un roman « La lèvre du vent »(2006), une histoire d’enfants du quartier juif d’Oran pris dans la guerre. Passionnant de sensibilité et d’érudition, a écrit Benjamin Stora.
À la recherche de sobriété, il écrit «Le sourire de l’absente» (2012), un récit poétique, le présente en lecture-récital, fidèle aux mots de Léopold Sédar Senghor : le poème n’est accompli que s’il se fait chant, parole et musique en même temps.
Pour donner sens au présent qui parfois nous pèse et qui, pourtant, porte en lui un germe créateur, il donne des récitals à voix nue ou avec musique dès 1987 ; il crée des rencontres avec poètes et artistes. En 2020, il écrit et diffuse des « Lettres d’un colporteur-liseur » autour de la poésie. Son dernier roman « Un lit dans l’océan » est paru en 2021.

Un lit dans l’océan

Mars

2021

Parole

Le narrateur est le fils de Juliette, une vieille femme juive d’Algérie atteinte par la maladie d’Alzheimer. Après des mois d’éloignement, il lui rend visite dans le sud de la France où elle vit. Il tente de la faire émerger du brouillard dans lequel elle est enlisée en évoquant sa vie de couturière à Oran, de rapatriée à Paris et, aussi, les plaisirs et les tragédies du passé. Il raconte ses voyages dont il ne lui a jamais rien dit. Juliette s’exprimait avec sa cuisine. Chacun de ses plats était une page sur laquelle s’inscrivaient une histoire, une tradition. Alors, il se met au fourneau. « L’important, ce sont les haricots », dit-il. La mère sort de son silence, émet des sons, des mots qui se délitent, parle une langue imaginaire. Le fils est pris par le rythme, la vibration. Des dialogues étranges surgissent. La musique arabo-andalouse l’entraîne dans un tourbillon, le ramène à l’Algérie, leur source commune. Ces retrouvailles le disloquent, le recomposent.

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