Condamné à trente ans de réclusion pour des braquages, Khaled Miloudi est sorti de cette spirale infernale de la violence grâce aux mots et à la poésie, qu'il découvre en prison.
Lauréat de plusieurs prix de poésie, dont le prix Blaise Cendras en 2016, Khaled Miloudi est libéré en janvier 2020. Aujourd'hui, celui qui était considéré comme l'un des dix détenus les plus dangereux de France, travaille dans une société de transport et mène des ateliers d'écriture et de poésie en prison principalement à destination des jeunes détenus.
Braqueur multirécidiviste, j'ai été incarcéré plus de vingt ans derrière les hauts murs des maisons centrales de la République. Détenu particulièrement surveillé, transféré à de multiples reprises, je connais presque toutes les prisons de France. Des mouroirs où la plupart des âmes s'aigrissent, se ferment, se replient sur elles-mêmes, pour certaines définitivement. Dans ce désert, j'ai trouvé l'écriture et la poésie. Elles m'ont servi de boussoles, m'embarquant pour de longs voyages, jetant des passerelles vers l'autre rive. Grâce à ces alliées magnifiques, j'ai le sentiment qu'au milieu du chaos est né un homme meilleur.